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SANS MOTIF APPARENT

Les photographies ne sont pas seulement des formes ouvertes à la compréhension par/pour leur polysémie, mais, sujettes aux combinaisons, aux associations de formes diverses, aux manipulations, elles invitent à rechercher en profondeur un monde, une idée, des réalités qui se dérobent. Invisibilité.

Exposed / unexposed

C’est l’archive elle-même qui dicte sa conduite à partir de l’idée de classement (feuillets, bandes, numérotations, références de pages…), ou à partir d'images entraperçues. Il s’agit principalement dans cette série de reconstruire et inventer un territoire à la fois physique et conceptuel relevant d'un vécu et d'une investigation sur le statut de l'image dans sa dimension d'archives.

Sous la rivière

C'est sous la rivière-même, que coule la rivière. S'agissant du paysage, pourquoi limiter notre regard au seul motif observé à partir de nos codes familiers ? Et si nous déplaçions notre regard avec des yeux de 10 000 ans ? Où comment, devant une scène, un motif, le regard serait à même de réveiller l'imaginaire qui n'est plus aujourd'hui qu'un écho affaibli d'une histoire très longue et oubliée. Loin de tout artifice, seule une poétique du regard paraît apte à donner et alimenter cette nouvelle forme d'alliance avec nous-mêmes. Car c'est en nous que coule la rivière.

Exils 1

Exils se construit à partir d’un poème qui avance sur le terrain de l’Histoire (celle des migrations à l’échelle du monde). N'ayant pas vécu l’exil personnellement, n'étant pas journaliste documentaire, je ne me sens pas légitime à en parler frontalement. Je souhaite plutôt témoigner de la perception à distance qui nous sépare du véritable exil imposé. C’est la raison pour laquelle je mets en images un poème qui autorise chacun à se projeter plutôt qu’à venir chercher une information « prête à l’emploi » fût-elle légitime et nécessaire.

Le poème La direction de l’exil est extrait du livre La trace du papillon de Mahmoud Darwich. Rendu problématique parce que morcelé et occulté  dans l'opacité de la paraffine, le texte présente de prime abord une résistance à la lecture. Toutes les images intercalées avec celles du poème sont composées de photographies faites pendant mes différents voyages autour du monde et font indirectement écho aux témoignages d'éxilés récupérés sur le net, témoignages eux aussi largement oblitérés par la paraffine. Tout se passe comme si nous ne pouvions jamais nous représenter dans sa totalité et sa profondeur l'expérience de l'exil.

Exils 2

Ce ne sont que des traces, des indices qui s'effacent et qui ne couvriront jamais l'ampleur de la tragédie en cours. J'ai seulement voulu témoigner de ce que j'ai entraperçu au hasard de mes déambulations diverses.

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